Un ancien joueur du CH brise le silence sur le hockey mineur québécois

PUBLICATION

Carl Vaillancourt
16 mai 2024 (22h21)

Dans une chronique très bien écrite, l'ancien défenseur des Canadiens de Montréal, Alexandre Picard, a dressé un triste portrait de l'état de la situation dans le hockey élite au Québec. Père d'un jeune garçon de 11 ans évoluant dans le M13 AAA, Alexandre Picard a partagé certains faits qui devraient préoccuper les gestionnaires de Hockey Québec.

Lors de la Coupe Chevrolet qui s'est tenue dans la région de la Mauricie à la fin du mois d'avril, M. Picard a été témoin de la gestion de banc particulière par certains entraîneurs dans le M13 AAA. Son texte a été lu et partagé à la tonne depuis quelques heures. Pour tous les parents et entraîneurs du hockey mineur, ce texte est un reflet froid et assez véridique de ce qu'on voit aux quatre coins du Québec dans nos arénas.

Alexandre Picard fait de tristes révélations sur le hockey au Québec

Voyez des extraits de son article.

« Un ex-défenseur des Canadiens a vu des histoires d'horreur en suivant son fils de 11 ans.

Est-il trop tard pour sauver notre hockey mineur? Dossier choc. »

- TVA Sports

Nous allons mettre quelques exemples, mais nous vous recommandons chaudement la lecture du texte complet, qui s'intitule « Le hockey mineur Québécois est presque incurable ».

« Depuis mon retour au Québec, voici les horreurs que j'ai vues:

Un père qui agrippe son enfant par la grille à l'âge de 9 ans et qui lui secoue la tête, parce qu'il ne joue pas selon ses attentes.

Un entraîneur qui crie à tue-tête et pendant plusieurs secondes après un joueur lors d'un entraînement, devant coéquipiers et parents.

Des situations où la rotation des gardiens de but est jetée aux oubliettes.

Des parents qui compilent les statistiques de leurs fils pour augmenter leur valeur aux yeux des autres.

Des parents intoxiqués s'en prenant verbalement aux jeunes sur la glace.

Des jeunes forcés de réchauffer le banc pendant que d'autres jouent à profusion.

Ces comportements ne sont pas acceptables dans un contexte de hockey mineur.

J'ai constaté l'évolution de l'intensité à travers les expériences de mon fils, et je note une différence fondamentale entre l'Europe et le Québec: la mentalité. »

- Alexandre Picard, via TVA Sports

Or, on comprend que la mentalité préconisée dans les pays européens n'a absolument rien à voir avec la mentalité nord-américaine ou québécoise dans le cas qui nous intéresse. Contrairement à cette fameuse volonté de gagner à tout prix, l'énergie des dirigeants de hockey en Europe est basée sur le plaisir et le développement des aptitudes de TOUS les joueurs et joueuses.

On accorde beaucoup trop d'importance aux résultats, à la fiche, aux statistiques, mais pas suffisamment sur le tangible. Beaucoup d'éléments tangibles ne figurent pas sur la feuille de pointage.

Dans son texte, Alexandre Picard fait référence à des jeunes de 11 et 12 ans... C'est préoccupant!

Vers la fin du texte, il lance un puissant message :

« Ce que ces programmes semblent avoir compris, c'est que le développement de jeunes en formation est tout aussi important que le développement des athlètes, car après tout, la probabilité d'atteindre la LNH se chiffre à 0,03%.

Je m'adresse aux parents. Peu importe le sport, l'âge ou la catégorie, levez-vous. Dénoncez ce genre d'injustices! [...] Placez l'enfant au coeur du débat et cessez de croire que tout cela est acceptable. » - Alexandre Picard

La discussion est entamée et reste à voir ce qui pourra en ressortir!

« Excellent texte d'Alex Picard ce matin. Le hockey mineur au Québec est malade. La structure est pourrie. La relance passera par le hockey scolaire, j'en suis convaincu.

Le passage qui m'a le plus affecté lors de ma lecture ci-bas, imaginez ce qui se passe dans la tête du jeune... » - Marc-Olivier Beaudoin

Pour lire le texte complet, c'est ici!

« En tant qu'intervenant dans le hockey, j'ai rédigé une chronique pour aborder une problématique importante : la mentalité et la culture troublante du hockey mineur. Il est temps de repenser nos approches pour le bien-être de nos jeunes athlètes. » - Alex Picard