Walsh n'est pourtant pas du genre à évoquer les problèmes personnels d'un joueur sur les médias sociaux. Il s'agirait d'ailleurs de son tout dernier recours.
«Quand il s'agit de se battre pour un joueur, chaque fois que j'ai dit quelque chose publiquement, c'était absolument le dernier recours. Ce n'était pas le premier, le deuxième ou le troisième choix. C'est au point que le joueur et moi, comme équipe, avions épuisé toutes les options possibles avec une carrière en jeu.»
«La réalité est celle-ci: plusieurs joueurs peuvent faire toute leur carrière sans être dans cette situation. Et c'est bien. Et il y a plusieurs joueurs qui, au cours d'une longue carrière dans la LNH, auront un moment où ils sont dans une situation avec leur carrière en jeu.
«Ils ont besoin de savoir, dans leurs heures les plus sombres, qu'il y a une personne qui est prête à se tenir debout pour eux, se battre pour eux, et rendre la situation meilleure.»
Il ne faut pas minimiser à quel point cette saison est difficile sur tous les ponts de vue dont particulièrement sur la santé mentale des joueurs. @walsha nous en parle dans balado. https://t.co/I8zGUArISf— Louis Jean (@LouisJeanTVAS) March 25, 2021
La situation est donc critique. Cela irait même au point où Walsh croit que le nombre de dépressions n'a jamais été aussi élevé au sein de la ligue.
«Avec l'expérience cette année et dans la bulle [lors des séries éliminatoires cet été], les joueurs doivent vivre avec des problèmes d'isolement et d'anxiété. Il y a plus de dépressions dans cette ligue que jamais auparavant. C'est très difficile. Les joueurs vont sur la route et ils ne peuvent pas aller au resto et voir des gens.»
«Ça a un effet dramatique sur plusieurs joueurs et leur famille. Il faut garder en tête que les protocoles prévoient que les familles passeront le plus de temps possible à la maison. La famille immédiate ne peut pas aller au restaurant ou dans les centres d'achat. Quand les joueurs vont sur la route, il y a quand même des restrictions pour la famille dans ce qu'elle peut faire. Et ça a un effet néfaste sur tout le monde.»
À la recherche de solutions
Walsh tente ainsi de trouver une solution pour améliorer la situation. Même si elle ne peut être complètement écartée, Walsh est d'avis que la possibilité de former une autre bulle en vue des séries n'est pas à considérer pour l'instant. Les équipes canadiennes devront pourtant traverser la frontière pour pouvoir disputer les deux dernières rondes.
«Quand nous nous rendrons en finale d'Association, les équipes canadiennes devront traverser la frontière et se rendre aux États-Unis. Et les frontières sont fermées. Il y a encore beaucoup de décisions à prendre. (...) Et l'idée de voyager autant n'est peut-être pas réaliste. On pourrait voir une équipe canadienne se déplacer et disputer ses matchs locaux [aux États-Unis]. C'est de la spéculation, mais des décisions devront être prises.»
Bref, les dirigeants de la ligue auront du pain sur la planche dans les prochaines semaines. Les séries arrivent à grands pas et la possibilité d'une bulle n'étant pas envisageable, ils devront trouver une alternative avantageuse pour tout le monde, sans quoi la santé mentale des joueurs pourrait être en péril...
Crédit: TVA Sports