L'ailier gauche de 22 ans a d'ailleurs profité de sa rencontre avec les médias, jeudi, pour commenter la signature de ce contrat.
« Ça représente beaucoup pour moi. C'est l'équipe que je suis depuis le début de mon enfance. J'avais un contrat avec le Rocket, qui fait partie de l'organisation des Canadiens. Mais le fait d'avoir un contrat d'entrée et de savoir que je peux être rappelé, c'est quelque chose de gros pour moi. Je suis extrêmement fier de pouvoir rester deux ans de plus dans l'organisation des Canadiens. », a-t-il pris le temps de mentionner.
De plus, la saison prochaine pourrait représenter une occasion rêvée pour Harvey-Pinard. En effet, plusieurs attaquants réguliers du Canadien devront renouveler leur contrat cet été, et avec le repêchage d'expansion du Kraken de Seattle qui devrait faire perdre au moins un joueur au CH, il risque fortement d'avoir des places de disponibles au camp d'entraînement du grand club la saison prochaine.
« C'est sûr que ça pourrait être une bonne opportunité pour moi, a dit Harvey-Pînard. Je vais contrôler les choses que je peux contrôler. Avoir un gros été d'entraînement, améliorer différentes facettes de mon jeu. »
« Chose certaine, je vais arriver prêt au camp l'année prochaine et je vais tout donner pour faire ma place. »
Une première saison professionnelle bénéfique pour Rafaël Harvey-Pinard
Alors que sa première saison à Laval tire à sa fin, l'ancien capitaine des Huskies de Rouyn-Noranda semble avoir tiré beaucoup des leçons de cette première année dans les rangs professionnels. Au niveau personnel, le jeune québécois a d'ailleurs surpassé les attentes à son endroit, lui qui vient au quatrième rang des pointeurs du Rocket avec une récolte de 19 points, dont huit buts, en 33 matchs.
« Il y a différents facteurs, a-t-il expliqué. Je dirais que le fait d'avoir eu une très longue pause avant que la saison commence m'a beaucoup aidé. Au lieu d'avoir un entre-saison de trois mois, j'ai eu 10 mois pour me préparer. Ça m'a permis de travailler sur plusieurs aspects de mon jeu, dont mon coup de patin. J'ai aussi travaillé pour augmenter ma force musculaire et prendre le temps pour guérir des blessures que j'avais accumulées au fil du temps. »
« Joël Bouchard m'a beaucoup aidé. Il m'a poussé chaque jour. Il m'a utilisé dans toutes les situations et ce fut bon pour moi. »
Le numéro 11 du Rocket ne s'en cache pas, le fait de jouer pour une équipe gagnante et d'évoluer en compagnie de vétérans comme Jordan Weal, Yannick Veilleux et le capitaine Xavier Ouellet l'a très certainement aidé à s'adapter au niveau de la Ligue américaine.
« Les vétérans ont vraiment été là pour moi et pour les recrues en général, a-t-il ajouté. Au premier jour, ils nous ont fait sentir à l'aise et ils ont été là pour nous aider. J'avais mentionné que mon anglais n'était pas super bon. Et si je ne comprenais pas des choses, ils étaient là pour m'aider et c'était la même chose avec les autres recrues. »
« Lorsque tu joues dans une équipe gagnante, tout le monde est positif et il y a une bonne ambiance dans la chambre. C'est certain que c'est bon pour mon développement d'avoir joué avec des équipes gagnantes. »
Une comparaison inévitable
Dans le monde du sport, le jeu des comparaisons est l'un des préférés des partisans et des analystes, et Rafaël Harvey-Pinard ne fait pas exception à cette règle. Dès son arrivée dans l'entourage de l'organisation du Canadien, son petit gabarit, sa fougue et sa hargne lui ont valu d'être comparé avec l'un des favoris de la foule à Montréal, Brendan Gallagher.
« C'est quelque chose de très flatteur pour moi, a dit Harvey-Pinard. Chaque fois qu'il joue, j'essaie d'observer sa façon de jouer. Je pense que c'est un bel exemple pour moi et les joueurs de hockey en général. Il se donne soir après soir. C'est une inspiration pour moi. C'est certain que c'est flatteur d'être comparé à lui. »
Un seul aspect permet de facilement différencier ces deux joueurs, soit la courbe de leur bâton. Tandis que Brendan Gallagher tire de la droite, Harvey-Pinard tire de la gauche. Le fait d'évoluer sur le flanc gauche de l'attaque pourrait d'ailleurs lui procurer un avantage au prochain camp du CH, puisque c'est justement le poste ou des ouvertures pourraient voir le jour.
Rafaël Harvey-Pinard bénéficie aussi d'une autre particularité, qui fait beaucoup jaser dernièrement, et qui pourrait lui donner un avantage pour obtenir un poste avec le Canadien: il est québécois. Inclure le natif de Jonquière dans la formation pourrait donc permettre à l'état-major du Canadien de répondre à l'une des demandes de ses partisans, qui se plaignent de plus en plus du manque de joueurs québécois dans l'alignement du CH.
En conclusion, Harvey-Pinard a beau être un joueur au gabarit sensiblement petit, sa détermination et son talent ne font aucun doute. Il serait donc très surprenant de ne pas le voir porter l'uniforme du Tricolore dans un avenir très rapproché.
Source: Radio-Canada