Ce jeune centre de cinq pieds onze pouces et 168 livres n'est pas le plus imposant, ou le plus rapide sur patins, mais son QI hockey supérieur à la moyenne lui permet de jouer un jeu très mature pour un joueur de son âge. Son habileté à lire et à contrôler le jeu fait de lui un joueur qui rend ses coéquipiers meilleurs, et qui plait à ses entraîneurs.
« Riley est capable de traiter l'information très rapidement et rend la vie de ses entraîneurs vraiment plus facile », décrit l'entraîneur-chef du Titan d'Acadie-Bathurst, Mario Durocher. « Je lui fais explicitement confiance dans presque toutes les situations. L'une des plus grandes qualités de Riley est son habileté à dicter le rythme du jeu. Grâce à ses aptitudes avec la rondelle et son intelligence, il peut ralentir ou accélérer le jeu selon ce qui se prête le mieux à la situation. »
En 33 matchs la saison dernière dans la LHJMQ, Kidney a récolté 38 points, dont 13 buts. Toutefois, seulement neuf de ces points ont été obtenus en avantage numérique, ce qui prouve que le jeu à cinq contre cinq de Kidney est déjà très développé.
« C'est un fabricant de jeux formidable », raconte Jérôme Bérubé, dépisteur en chef pour hockeyprospects.com. « Il est très bon à 5 contre 5, l'un des meilleurs joueurs à ce chapitre admissibles au repêchage. Ce qu'il fait à 5 contre 5 est très impressionnant. »
De plus, Bérubé est lui aussi impressionné par l'intelligence de Kidney, et selon lui, le Canadien n'aurait pas pu faire un meilleur choix qu'en choisissant un joueur pouvant profiter de cet atout.
« Ce n'est jamais une mauvaise idée de miser sur des joueurs intelligents, affirme Bérubé. Plus ils vieillissent, plus les défis sont grands et plus ils sont aptes à s'adapter aux situations. Il y a beaucoup de joueurs disponibles lors du Repêchage, mais ceux qui parviennent à mettre la main sur un joueur intelligent, qui progresse bien, améliorent leurs chances de les voir un jour atteindre les ligues majeures. »
Une comparaison qui fera plaisir aux partisans
Kidney est également un joueur qui sait lever son jeu d'un cran lorsque l'enjeu le demande, comme en font foi ses 17 points (deux buts) en seulement neuf petits matchs éliminatoires lors des dernières séries. Bérubé croit cependant qu'il s'agit plutôt d'une progression normale dans son cas, ce qui est peut-être un bel indice des choses à venir dans son cas.
« Je pense que c'est une progression normale, dans son cas, affirme Bérubé. Ils n'ont pas pu jouer une saison complète et il y avait beaucoup de pauses dans le calendrier. C'était difficile de trouver son rythme durant la saison. »
« Il a vraiment élevé son niveau de jeu de plusieurs crans, mentionne Durocher. On a vraiment pu voir son talent. C'est ce que j'ai adoré de Riley durant les séries : lorsqu'on a eu besoin de lui, il s'est présenté de façon considérable. »
Finalement, Bérubé a pris le temps de jouer au jeu des comparaisons, et il ne fait aucun doute que ses déductions feront rêver les partisans du Tricolore. Celui-ci a dressé plusieurs parallèles entre le jeu de Kidney et celui du nouveau premier centre du Canadien Nick Suzuki, qui est lui aussi un joueur possédant un excellent QI hockey.
« Il y a un petit peu de [Nick] Suzuki en Kidney, avance Bérubé. Il est calme, il n'est pas éparpillé partout, il sait où aller et quand. Il porte très attention aux détails. Quand il est question de QI hockey, il est exactement là où l'on voudrait qu'il soit. »
« Il me rappelle vraiment Suzuki, dit Durocher. Il est intelligent et il a une excellente vision. Il n'y a pas un seul joueur dans l'équipe qui ne voudrait pas jouer avec lui. Évidemment, Suzuki est un excellent joueur et Kidney a du travail à faire en zone défensive pour égaler ses aptitudes défensives, mais il y a beaucoup de ressemblances dans leur jeu.
Bref, même si le principal intéressé n'a pas nécessairement le même potentiel offensif que Suzuki, cette comparaison peut quand même servir d'indicatif sur le fait que Kidney a tous les atouts pour un jour jouer un rôle important au sein d'une formation de la LNH.