Auteur d'une superbe saison dans la deuxième division de son pays en 2019-20, celui-ci a goûté pour la première fois au hockey de très haut niveau lors de la dernière saison, qu'il a disputée dans l'uniforme du HC Frolunda, en première division suédoise. Il s'est d'ailleurs très bien débrouillé dans les circonstances en récoltant 10 points, dont cinq buts, en 37 matchs.
Ces performances ont ainsi valu un contrat d'entrée de trois ans à Norlinder, qui pourrait donc s'amener en Amérique du Nord dès l'an prochain. Bref, si le potentiel de ce jeune arrière gaucher ne fait aucun doute, lui qui a déjà été comparé à Nicklas Lidstrom et à P.K Subban, son dernier entretien avec le journaliste Nicolas Cloutier, de TVA Sports, nous permet d'en apprendre un peu plus sur la personne.
Un athlète naturel
Premièrement, Mattias Norlinder est un athlète dans l'âme. Outre le hockey, il s'est notamment mis à jouer au golf durant la pandémie, et après seulement un an, il est bien supérieur à la moyenne des golfeurs, lui qui est déjà capable d'atteindre une distance de 300 verges.
Au niveau hockey, maintenant, Norlinder a noté, à sa réunion de fin de saison, qu'il devait prendre du muscle s'il voulait arriver à percer au niveau de la Ligue nationale.
« Je dois renforcer le corps au complet, précise toutefois Norlinder au téléphone. Je suis assez jeune, mais je deviens vieux! Je dois aussi muscler mes jambes. »
Il n'y est donc pas allé de main morte durant l'été, lui qui, en plus de s'entraîner régulièrement au gymnase, s'est livré à un entraînement spartiate qui consiste à courir dans la pente escarpée de saut à ski du parc forestier de Slottskogen.
« C'est la pire maudite chose que tu peux faire à Göteborg, s'exclame le talentueux défenseur, qui revient d'ailleurs tout juste de sa séance quotidienne au gymnase. On l'a fait deux ou trois fois cet été. Tu ne peux plus marcher pendant toute la fin de semaine après. C'est dingue! »
Au niveau de la personnalité, celui-ci est un jeune homme attachant, un peu décontracté, qui vit la vie à son rythme. Il est également fougueux, et rempli d'audace, ce qui lui a permis de surmonter une dernière année difficile sur le plan hockey.
« C'était une saison différente pour moi, disons-le ainsi, avoue-t-il. D'abord, il y a eu cette blessure à une épaule et ensuite à un genou. Quand je suis revenu de ma blessure au genou, ça m'a pris plus de temps que prévu pour reprendre mon rythme de croisière. »
Malgré tout, ce défenseur mobile et habile de ses mains a réussi à lever son jeu d'un cran en séries d'après-saison, amassant trois buts et deux aides en sept matchs.
« J'étais au niveau que je dois être, oui. »
Un niveau auquel il veut continuer d'évoluer la saison prochaine?
« Non, je pense que je dois être encore meilleur. »
Des négociations qui arrivent au mauvais moment
Finalement, c'est après sa propre saison, soit en même temps que la série de deuxième tour opposant le CH aux Jets de Winnipeg que Norlinder a paraphé son premier contrat avec le Canadien. Il est donc bien évident que l'attention des hauts dirigeants de l'organisation n'était pas entièrement sur ce dossier, et c'est pourquoi les négociations ont eu lieu via le directeur du développement des joueurs Rob Ramage.
« Les Canadiens étaient assez occupés, rigole Norlinder. J'ai parlé à Rob au courant de l'été. J'imagine que la fréquence de nos discussions va augmenter à l'approche du camp d'entraînement. »
Le jeune Suédois n'avait pas non plus entendu les récents commentaires de Marc Bergevin à son sujet, quand il avait expliqué qu'il cherchait un « défenseur bougeant bien la rondelle » pour ajouter à sa formation, mentionnant au passage le fait que Norlinder allait se présenter au camp de l'équipe en septembre.
D'ailleurs, l'objectif est simple pour Norlinder : il veut se tailler un poste avec le grand-club dans les plus brefs délais. Celui qui déposera ses valises en sol montréalais pour la première fois dans les prochaines semaines a aussi tenté de suivre le plus attentivement possible le fabuleux parcours éliminatoire du Canadien au printemps dernier, malgré le décalage horaire.
« C'était complètement fou, les partisans et tout ce qu'il y avait autour... », s'étonne le défenseur de 21 ans.
Enfin, après avoir appris ces détails sur le jeune homme, il est clair que celui-ci a une personnalité du même style que celle de Jesperi Kotkaniemi, soit exactement le type que les partisans adorent...
Source : TVA Sports