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Oilers d'Edmonton : Une tragédie sur glace

PUBLICATION
Jeremy Paquet
25 mai 2021  (15h21)
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Les Oilers d'Edmonton ont été surpris puis balayés, en quatre petits matchs, par les Jets de Winnipeg, lors de la première ronde des séries éliminatoires de 2021 de la LNH. Si plusieurs se sentent mal pour eux, les Oilers n'ont que leur propre organisation à blâmer pour les insuccès de l'équipe (encore une fois) cette année.

Le monstre à deux têtes

Le capitaine du club, Connor McDavid, ainsi que son acolyte Leon Draisaitl ont encore une fois terminé au sommet des pointeurs de la LNH cette saison. McDavid a récolté 105 points et Draisaitl 84 points, bon pour les 1er et 2e rangs respectivement à ce chapitre... et de loin!

Au total, ce sont donc 189 points pour le monstre à deux têtes des Oilers. De leur côté, les 16 autres attaquants de l'équipe cumulent un total de 190 points. C'est donc dire que 50% de la production offensive provient de seulement deux joueurs, ce qui est ridicule.

On a vu à plusieurs reprises cette saison, lorsqu'Edmonton affrontait Montréal, à quel point le fait de museler McDavid et Draisaitl rendait les Oilers anémiques à l'attaque. Durant la série face aux Jets de Winnipeg, ils ont marqué 9 points (Draisaitl 5 points et McDavid 4 points), alors que le reste de l'équipe a compté 15 points, dont 5 par des défenseurs. De plus, il faut mentionner que McDavid et Draisaitl ont été tenus en échec lors des deux premiers matchs de la série. Ils ont donc marqué 9 points en deux matchs, mais Edmonton a tout de même trouvé le moyen de perdre.

De l'aide SVP !

Le DG des Oilers, Ken Holland, aura du pain sur la planche durant la prochaine saison morte. De l'équipe actuelle, 11 joueurs deviendront joueurs autonomes sans compensation, alors que 4 autres le deviendront avec compensation.

Voici la liste :

Comme mentionné, la priorité des Oilers (et c'est la même depuis quelques années déjà) est de dénicher un vrai gardien numéro 1. Mike Smith n'a pas mal fait cette saison ni durant les séries éliminatoires, mais à 39 ans et devenant agent libre cet été, il serait temps pour Edmonton d'explorer de vraies pistes. Quant à eux, Mikko Koskinen et Alex Stalock sont encore sous contrat pour la saison prochaine, mais aucun des deux n'a la trempe d'un gardien numéro 1, du moins pas ce que les Oilers devraient rechercher.

Plusieurs options se présenteront à Holland et son groupe cet été sur le marché des gardiens autonomes. Du lot, Tuukka Rask, Frederik Andersen et Philipp Grubauer pourraient être des options intéressantes, impliquant qu'ils ne prolongent pas avec leur équipe respective.

Tant de choix, peu de résultats

Voici pourquoi il ne faut pas se sentir mal suite à l'élimination des Oilers. Depuis 2010, Edmonton a reçu le 1er choix au total d'un repêchage à 4 reprises et a sélectionné à l'intérieur du top-10 neuf fois en 11 ans.

- 2010 : Taylor Hall - 1er choix au total

- 2011 : Ryan Nugent-Hopkins - 1er choix au total

- 2012 : Nail Yakupov - 1er choix au total

- 2013 : Darnell Nurse - 7e choix au total

- 2014 : Leon Draisaitl - 3e choix au total

- 2015 : Connor McDavid - 1er choix au total

- 2016 : Jesse Puljujarvi - 4e choix au total

- 2018 : Evan Bouchard - 10e choix au total

- 2019 : Philip Broberg - 8e choix au total

Résultat (depuis 2010), Les Oilers ont raté les séries éliminatoires à 9 reprises (8 fois + défaite en ronde de qualification l'année dernière) en 11 saisons et n'ont remporté qu'une seule ronde lors de cette séquence.

En comparaison, et c'est là où ça fait mal, les Penguins de Pittsburgh ont repêché Marc-André Fleury au 1er rang total en 2003, Evgeni Malkin 2e au total en 2004, Sidney Crosby au 1er rang total en 2005 et Jordan Staal au 2e rang total en 2006.

Contrairement aux Oilers, ces choix ont mené à 3 victoires de la Coupe Stanley chez les Penguins, soit en 2009, 2016 et 2017. Bien que Staal était rendu en Caroline lors des deux plus récentes obtentions du titre et que Fleury avait été relégué au rôle de second derrière Matt Murray, le point est le suivant. Depuis le creux entre 2003 et 2006, Pittsburgh a su gérer ses effectifs et entourer Crosby et Malkin, ce qui les a sortis du trou. À Edmonton, on a de la difficulté à sortir sa tête de l'eau et malgré que les résultats s'améliorent en saison régulière, les Oilers tardent encore à offrir des résultats encourageants, voir satisfaisant à leurs partisans.

Il sera intéressant de voir ce que fera Ken Holland durant l'entre-saison. De quoi auront l'air les Oilers d'Edmonton pour la saison 2021-22 ?

À suivre...

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