Nick Suzuki est un joueur cérébral à qui il reste un obstacle à franchir pour se débarrasser de sa léthargie. Son principal atout doit prendre un tout petit peu moins de place.https://t.co/XEl2Vy1AAt— Marc Antoine Godin (@MAGodin) March 21, 2021
En effet, Nick Suzuki possède un QI Hockey bien au-dessus de la moyenne. Lorsqu'il est en confiance, cet aspect de son jeu lui permet autant de couper des jeux adverses qu'à servir des passes savantes à ses coéquipiers. Mais en ce moment, ce n'est pas du tout le cas. Suzuki réfléchit trop sur la patinoire. En voulant trop en faire, l'Ontarien perd ses repères et cela le rend moins compétitif. Cependant, il n'est ni le premier ni le dernier jeune à devoir traverser ce genre de période creuse. On peut par exemple dresser un parallèle entre sa situation et certaines difficultés qu'a connu son coéquipier finlandais Jesperi Kotkaniemi à divers moments de sa jeune carrière.
Heureusement pour lui, son entraineur Dominique Ducharme est habitué à travailler avec de jeunes joueurs. Celui-ci est conscient que le problème de son protégé se trouve dans sa tête. L'entraineur-chef du CH avait d'ailleurs évoqué ce sujet après la défaite de son équipe vendredi.
« Des fois, la ligne est mince entre vouloir être trop intelligent, vouloir être plus intelligent que la game, et perdre son côté compétitif. Il faut qu'il reste actif, il faut qu'il reste compétitif, et son intelligence va sortir toute seule. C'est quelque chose avec lequel il va grandir et il va trouver le bon équilibre là-dedans » – Dominique Ducharme
Comme l'indique son entraineur, Nick Suzuki devra redoubler d'ardeur et surtout rester concentré sur sa game s'il veut retrouver sa confiance. Il va aussi devoir garder la tête froide et laisser parler son talent, sans porter attention aux petits détails. Point positif, Nick Suzuki semble lui aussi comprendre la nature du problème. Quelques jours après le congédiement de l'entraineur-chef Claude Julien, le joueur de centre avait lui-même mentionné le fait qu'il réfléchissait trop durant les matchs.
Ses deux buts contre les Canucks pourraient bien être un premier pas dans la bonne direction. Espérons maintenant qu'il parviendra à retrouver le niveau de jeu auquel il nous avait habitués lors des dernières séries éliminatoires.
Car si le Canadien de Montréal veut avoir une chance de participer à la danse printanière, il aura sans aucun doute besoin d'un Nick Suzuki en pleine possession de ses moyens.
Crédit : Dans les coulisses (Mathis Therrien)