À cette époque, Michel Bergeron, alias Le Tigre, était le pilote en chef des Nordiques de Québec, tout en étant un grand chum de monsieur Lacroix. Si je comprends bien le récit, Bergy a rejoint Lacroix chez lui pour passer du temps de qualité, alors que Delorme était déjà au lit. Puis, en plein milieu de la nuit, Bergeron s'est pointé dans la chambre où somnolait Delorme afin de le réveiller en criant.
"Eille, Delorme. Réveille toé!"
L'ancien défenseur du Canadien et des Nordiques a spécifié ne pas être réveillé en sursaut, mais si ça avait été le cas, ça aurait pu se terminer avec un coup de poing sur la "yeule". J'imagine qu'à la veille d'un duel aussi passionnant, entre le Canadien et les Nordiques, Bergy voulait jouer dans le caillou de Delorme. D'ailleurs, lors de l'échauffement entre les deux clubs, Le Tigre observait Delorme avec un petit sourire.
Ah, ce bon vieux temps où cette rivalité inégalable égayait nos samedis soir. À mes yeux, du moins, depuis que j'analyse du hockey, aucune rivalité n'a été aussi passionnante que celle qui opposait les deux équipes de l'autoroute 40 (ou 20). Ça soulevait le Québec. Ça créait des chicanes, des bagarres... Aujourd'hui, on ne retrouve plus de cette épice à travers la Ligue nationale. Le sentiment d'appartenance moins puissant y est certainement pour quelque chose.
Crédit : 919Sports