À sa troisième année dans le circuit, Farrell a battu une tonne de records, à commencer par le plus de points (101) et de mentions d'aide (72) en une saison dans l'histoire du Steel, le plus de points au total dans l'histoire de son équipe (157) ou encore le plus grand nombre de matchs de suite avec au moins un point dans l'histoire de la USHL (24 matchs). Ces performances magistrales lui ont d'ailleurs valu de se faire décerner le trophée Dave Tyler, remis au meilleur joueur de niveau junior au pays, comme l'a annoncé le Steel de Chicago sur son compte Twitter, lundi.
SEAN FARRELL NAMED DAVE TYLER JUNIOR PLAYER OF THE YEAR
Montreal Canadiens prospect and Harvard University commit adds to season honors
READ: https://t.co/0g00Z7iebX pic.twitter.com/o1SHnc9F9i— Chicago Steel (@ChicagoSteel) August 16, 2021
Sélectionné en quatrième ronde (124e choix au total) par le CH en 2020, Farrell a donc tous les outils en main pour devenir un véritable vol au repêchage. De plus, outre son talent naturel pour le hockey, c'est sa capacité à allier le hockey et les études qui impressionne son entourage. En effet, alors qu'il éclaboussait la USHL de son talent, le petit attaquant de 5 pieds 9 pouces et 174 livres faisait également sa première année à la prestigieuse Université Harvard, dans un contexte de pandémie l'ayant obligé de suivre l'entièreté de ses cours en ligne.
Aux États-Unis, le chiffre magique pour évaluer la performance scolaire est la moyenne pondérée cumulative, appelée communément GPA (Grade Point Average). Le chiffre quatre représente le plus haut score, et Farrell s'est très bien débrouillé à ce niveau avec une moyenne d'environ 3.5.
« Je me situe à 3,5 ou 3,6. Mais ça va monter. J'ai eu quelques cours cet été et je crois qu'ils se sont bien passés», révèle comme si de rien n'était Farrell, qui veut éventuellement se concentrer sur l'économie après avoir complété certains cours de base.
Si le fait que ce jeune homme de 19 ans soit un étudiant studieux et dévoué pouvait amener les partisans du Canadien à craindre un autre cas à la Jordan Harris, qui a décidé de passer une quatrième année à l'université et qui sera donc libre comme l'air à la fin de la prochaine saison, le principal intéressé est clair dans ses intentions : il veut faire carrière dans la LNH, et ce, même s'il a d'autres projets en tête à l'extérieur du hockey.
« Mon but est de jouer dans la LNH, affirme Farrell. Quand les Canadiens estimeront que je suis prêt, c'est à ce moment que je ferai le saut chez les professionnels. En ce moment, je suis le plus de cours que je peux pour avoir pratiquement terminé mes études lorsque j'en serai à ma quatrième année. »
Pour revenir au hockey, le natif de Hopkinton, au Massachusetts, fera le saut la saison prochaine dans le circuit universitaire de la NCAA. Même s'il a déjà démontré qu'il était prêt à passer au niveau supérieur, de nombreux sceptiques se plaisent toujours à mentionner que son gabarit va lui nuire dans un circuit où il va affronter des hommes beaucoup plus costauds et physiques que lui.
Malgré tout, Farrell reste confiant en ses capacités, lui qui va notamment évoluer avec son ancien coéquipier du Steel Matthew Coronato, et il ne doute pas le moins du monde qu'il va réussir à récolter sa part de points dans l'uniforme de l'Université Harvard.
« Pas du tout, fait savoir Farrell. Chaque niveau de jeu demande un ajustement, mais je vais m'en sortir, particulièrement avec l'équipe que nous avons. »
« Je trouve que mon jeu s'est considérablement amélioré l'an dernier. La production était là, mais mon jeu d'ensemble est rendu tellement supérieur. Offensivement, je pense que je vais transposer ça à la NCAA l'an prochain. »
En résumé, Sean Farrell fait sans aucun doute partie des nombreuses perles qu'ont dénichées les recruteurs du Canadien dans le programme de développement américain. Il sera donc l'un des espoirs les plus intéressants à suivre dans l'organigramme du Tricolore pour les années à venir.
Source : TVA Sports