Comme l'a bien expliqué Marc-Antoine Godin, du réseau The Athletic, dans son plus récent texte, l'une des différences majeures entre ces deux hommes de hockey est la précision du plan à moyen et à long terme de Hughes.
Ce dernier semble vouloir donner une ligne directrice claire à son plan, lui qui affirme vouloir tenter de bâtir une équipe capable de gagner pour plusieurs années, grâce à un style de jeu offensif et rapide, qui va favoriser la vitesse d'exécution en possession de la rondelle.
Cela le différencie déjà beaucoup de Bergevin, qui a plutôt été du genre à développer l'équipe en s'attaquant à ses faiblesses, année après année, afin de conserver un niveau respectable. Hughes, lui, veut construire une équipe gagnante, qui va s'appuyer sur des fondations précises.
De plus, Marc Bergevin et l'ancienne direction étaient du genre à travailler séparément, chacun selon leurs forces. Hughes et Gorton, eux, veulent mettre en place une organisation où tous les départements travailleront ensemble, en s'entraidant selon leurs propres connaissances.
Pour ce faire, les deux associés désirent favoriser l'utilisation des statistiques avancées afin de servir d'appui à l'évaluation des joueurs et non pas pour en faire l'élément central du département de recrutement, comme certaines équipes en ont fait l'erreur.
Finalement, Hughes, tout comme Bergevin, prône le caractère et le leadership. Toutefois, ce leadership ne doit pas seulement être l'affaire de joueurs comme Shea Weber et Carey Price, mais plutôt un point commun pour tous les membres de l'organisation, qui devront avoir un certain niveau d'initiative afin de permettre à tout le monde d'avancer.
En résumé, c'est tout un vent de fraîcheur qui s'abat sur le Canadien de Montréal avec cette nouvelle direction et on a hâte de voir à quel aspect Hughes et Gorton s'attaqueront en premier pour arriver à bâtir un tel organigramme.