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Michael Frolik a fait de gros reproches à l'organisation du Canadien de Montréal

PUBLICATION
Keven Mawn
5 novembre 2021  (16h44)
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Pour être bien honnête, j'avais presque oublié que l'attaquant Michael Frolik avait joué avec le Canadien l'année dernière. Il n'a enfilé le chandail du CH qu'à huit occasions pendant la saison 2020-2021, ne récoltant aucun point au passage.

Lorsqu'il s'était entendu avec l'organisation montréalaise, Frolik avait pour objectif d'être le 12e ou 13e attaquant de la formation. Cependant, lorsque le CH a signé Corey Perry, ses espoirs ont commencé à diminuer. Il savait qu'il ne jouerait pas souvent. Il a même blâmé le CH concernant le déclin qu'il subit en tant que hockeyeur.

« C'était très difficile. Le confinement et le fait que tout soit fermé ont rendu les choses encore pires. Certains jours étaient vraiment longs. Je me suis entraîné toute la saison et je n'ai pas vraiment compris pourquoi ils m'ont signé. Au début, ils m'ont dit qu'ils n'avaient pas de place sous le plafond salarial et que j'étais le seul qu'ils pouvaient prendre. Je me suis dit que je pourrais être le 12e ou 13e attaquant qui pourrait avoir une chance si quelqu'un était blessé. C'est pour ça que je l'ai fait. Mais deux jours plus tard, ils ont signé Corey Perry. Je savais donc que mes chances étaient réduites. Et c'est ce qui s'est passé lors des finales. Il y a eu toutes sortes de manigances avec le plafond salarial. Ils m'ont dit que je ne pourrais pas faire partie de la liste... Je continue de penser que s'ils avaient vraiment voulu me donner une chance, j'aurais pu atteindre les finales d'une manière ou d'une autre. Je n'ai pas vraiment compris pourquoi ils m'ont signé. Je suppose qu'on peut dire qu'ils ont mis fin à ma carrière... »

Son passage à Montréal l'a empêché de garder un certain synchronisme, d'une certaine façon. Il a essayé de se tailler une place chez les Blues de Saint-Louis en septembre, mais la formation du Missouri a finalement décidé d'offrir un contrat à James Neal. Il a tout donné, mais ça ne fut pas suffisant pour convaincre les Blues.

« C'était déjà difficile. Les essais fonctionnent rarement. On était deux, moi et James Neal. Il s'en est sorti à la fin, je ne m'en suis pas sorti. Nous étions chacun un peu différent, j'ai été pris comme un type défensif plus pour le shorthanded, James comme un type offensif sur le power play. Au final, ils l'ont choisi. Mais quand j'y pense, tout a commencé avec Montréal... Je n'y ai pas joué pendant presque une année entière, alors c'est difficile de reprendre là où on s'est arrêté. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour rester dans la NHL, j'ai donné une chance jusqu'à la dernière minute. Ma conscience est claire à ce sujet. Je n'aurais pas pu faire plus. »

L'attaquant tchèque évolue actuellement à Lausanne en Suisse, avec qui il a cumulé cinq points en sept parties. Ça va plutôt bien pour lui présentement.

« C'est très agréable ici, car j'ai beaucoup de temps de glace. Je joue sur l'avantage numérique, mais aussi en désavantage numérique. Je termine souvent mes matchs avec 20 minutes sur la patinoire. C'est bien de sentir la confiance des entraîneurs. Ça fait changement des dernières saisons... »

Avec l'absence de Shea Weber, Michael Frolik a une petite idée des potentiels candidats à l'obtention du titre de capitaine pour l'avenir. Ses premiers choix? Brendan Gallagher et Josh Anderson.

« Gallagher est avec l'équipe depuis longtemps. Il connaît le marché. Il travaille fort et est très respecté à l'interne. Je crois qu'il serait un très bon candidat. Sinon, Josh Anderson est aussi un joueur très engagé qui a le respect des autres gars. Il ferait lui aussi un bon capitaine. »

Frolik a été catégorique, les insuccès du CH passent majoritairement par l'absence de Shea Weber. Son leadership est colossal pour le bien de la formation montréalaise.

« La situation de Weber change vraiment la donne. Un gros gars comme lui savait remettre les pendules à l'heure quand il le fallait. Ce groupe est vraiment tissé serré. Tous les gars sont là pour les bonnes raisons. Il n'y a pas de problème à l'interne, mais Webby est un gros morceau. »

Deux joueurs l'ont marqué particulièrement durant son court passage en ville, Shea Weber et Carey Price.

Sur Carey Price :

« Carey Price arrive numéro un, évidemment. Ce qu'il a accompli en séries est juste incroyable. Nous savions que peu importe à quel point la situation était corsée, Pricer allait faire l'arrêt et nous sortir de l'embarras. C'était un sentiment très agréable. En fait, je n'avais jamais vu une telle prestation de ma vie chez un gardien. Il était dans une zone assez particulière. Si calme et si posé... »

Sur Shea Weber :

« Shea Weber m'a également beaucoup marqué. Il était vraiment un bon capitaine. Dans le vestiaire, il trouvait toujours les mots et il savait mettre tout le monde à l'aise. Pour l'avoir affronté souvent à l'époque où je jouais dans l'Ouest, il est clairement le défenseur le plus difficile à affronter selon moi. Et j'en ai vu plusieurs, des arrières! »

Il a une dent contre l'organisation, visiblement, mais il n'a que de bons mots pour ses anciens coéquipiers, ce qui est très positif. Le Canadien a cette manie de frustrer leurs anciennes propriétés. Un « pattern » interminable... La LNH reste tout de même une business, il faut s'attendre à toutes éventualités.

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