Selon lui, même si Cole Caufield effectue des erreurs dans la grande ligue, il ne serait pas question pour lui de le retourner à Laval. Ce n'est pas fait pour tout le monde.
Celui-ci a évoqué quelques exemples de joueurs qui ont plafonné très tôt dans le système de jeu de la AHL, dont Michael McCarron, Nikita Scherbak, Charles Hudon et Jarred Tinordi, pour ne nommer que ceux-là.
« Il y a des joueurs pour qui ça peut être difficile d'arriver dans la Ligue américaine de hockey, a fait valoir Lapierre. C'est un autre style de jeu, tu es entouré d'une autre sorte de vétérans, tu es moins bien entouré côté talent.
« Si Caufield redescend dans la Ligue américaine, il va faire la même chose qu'il a toujours faite. Il va marquer des buts, il va être bon en avantage numérique, il va avoir ses statistiques. Les petites erreurs qu'il va faire, il ne va pas les "payer cash" comme on dit, parce que le calibre de jeu n'est pas le même.
« Caufield est en train d'apprendre quelle est sa version 2.0 : qu'est-ce que je dois faire quand je joue contre des gars plus gros, plus fort physiquement? »
L'ancien numéro 40 du Tricolore s'est lui-même pris en exemple pour rappeler que passer du temps dans les mineurs n'est pas toujours LA solution pour développer un joueur. Le Québécois l'a appris à ses dépens.
« Moi quand j'étais dans la Ligue américaine, je gagnais toutes mes mises au jeu, a-t-il raconté. Quand je suis arrivé contre Rod Brind'Amour et Mats Sundin, j'avais besoin d'en perdre une vingtaine par match pour trouver un moyen à un moment donné. »
En bref, le message que Lapierre voulait distribuer, c'est de vivre avec les erreurs des jeunes joueurs. Quelques beaux projets figurent actuellement avec le grand club. Il faudra être patient. Après tout, le CH ne possède pas de Connor McDavid dans sa banque d'espoirs.