Voici donc quelques-uns de ses propos et arguments.
« Boosté » par Petry
Edmundson a longtemps bénéficié d'un avantage en jouant aux côtés de Jeff Perty. Petry est le 4e défenseur avec le plus de points depuis le début de la saison, lui qui en compte 27 en 31 matchs. Sur ces 27 points, 11 d'entre eux sont survenus à 5 contre 5. Edmundson n'avait donc qu'à être sur la glace pour récolter un +1, ce qu'il a fait à plusieurs reprises.
Par contre, le contraire est aussi possible, alors qu'il n'a qu'à se trouver sur la patinoire lors d'une erreur coûteuse d'un coéquipier, comme ça a été le cas lors du cafouillage de Nick Suzuki face aux Canucks samedi dernier, pour se voir décerner un -1, même s'il n'est pas impliqué dans le jeu.
Le différentiel +/- n'est donc pas un indicateur parfait.
La qualité des joueurs affrontés
Ayant évolué, jusqu'à tout récemment, au sein de la 2e paire défensive du Tricolore, Edmundson a donc inévitablement affronté des attaquants généralement moins menaçants, alors que Shea Weber, sur la première paire, se tape la sale besogne contre les meilleurs trios adverses. Cela a donc peut-être un petit rôle à jouer afin de ne pas récolter des -1. D'ailleurs, Edmundson a dû affronter les meilleurs trios adverses, aux côtés de son capitaine, en raison de la blessure de Ben Chiarot. Il revendique un différentiel de -2 à ses cinq derniers matchs (-1, +1, -1, 0, -1 à ses 5 derniers matchs). Est-ce une moins bonne séquence ou un effet direct du fait qu'il évolue sur la première paire? À suivre...
Cependant, il ne faut pas lui enlever le fait que, depuis le début de la saison 2020-21, lorsqu'il est sur la glace, le CH marque plus de buts qu'il en accorde et a plus de chances de marquer que son adversaire.
Pas juste à 5 contre 5
Le différentiel n'est pas comptabilisé lorsqu'une équipe se retrouve en avantage/infériorité numérique. Il est calculé à chaque fois que les deux équipes ont le même nombre de joueurs sur la glace, mis à part lorsqu'une équipe retire son gardien (ça compte encore). Edmundson est donc avantagé dans cette optique, voici pourquoi.
Premièrement, en évoluant sur le désavantage numérique de l'équipe, Edmundson a bénéficié d'un +4 en raison de tous les buts marqués par le CH à court d'un homme (ce qui est arrivé sept fois depuis le début de la saison). Donc, même s'il n'a pas participé à ces buts, il était sur la patinoire et s'est vu décerner un +1 à quatre reprises.
Deuxièmement, le défenseur de 27 ans n'est pas utilisé en prolongation (3 contre 3). Montréal n'ayant jamais remporté de match en prolongation cette saison, n'a donc jamais marqué de but dans de pareilles circonstances et s'est contenté d'accorder des buts à la place, donnant -1 à tous les joueurs sur la patinoire à ce moment, ce qui n'est donc pas le cas d'Edmundson, qui garde sa fiche intacte.
Finalement, Edmundson se retrouve à +1 à 4 contre 4. Cela ne change pas grand-chose, mais c'est à se demander si le différentiel ne devrait pas être comptabilisé qu'à 5 contre 5 afin d'avoir une statistique peut-être un peu plus représentative de la situation.
Mais bon, ce n'est pas le cas et Joel Edmundson est au sommet de la LNH avec un différentiel de +24. L'entraîneur du Canadien, Dominique Ducharme, a quant à lui tenu à défendre son défenseur à cet égard.
« Ce n'est pas un indicateur parfait. Par contre, quand c'est aussi haut, il y a une raison (...) Ça montre à quel point il (Edmundson) est constant dans son jeu, comment il est capable de bien défendre, mais aussi de faire de bonnes transitions avec la rondelle. C'est un stabilisateur pour notre défense. » - Dominique Ducharme
On peut donc questionner à quel point son différentiel de +24 est représentatif de la situation. Par contre, on ne peut rien enlever au travail très honnête que nous offre le numéro 44 du Canadien.
Crédit : Pour plus d'informations et des explications plus complètes, allez lire l'article de Simon-Olivier Lorange, de La Presse Sports, en cliquant ici