D'ailleurs, une statistique plutôt intéressante a commencé à faire le tour des médias sociaux ces dernières heures. Le Canadien est ainsi devenu la toute première formation dans l'ère du plafond salarial à remporter une série en comptant un joueur avec un salaire à huit chiffres dans ses rangs!
Cette statistique est bien évidemment très surprenante, puisque les contrats à 10 millions de dollars et plus sont généralement attribués à l'élite de la ligue, aux joueurs qui sont supposés rendre leur équipe et leurs coéquipiers meilleurs.
Toutefois, en y repensant, il est vrai que les équipes ayant accordé de tels contrats à certains de leurs joueurs ont tendance à flancher une fois en séries éliminatoires. Le meilleur exemple est justement les Maple Leafs de Toronto, qui, même avec trois joueurs empochant un salaire moyen de 10 millions de dollars et plus (Auston Matthews, Mitch Marner et John Tavares), n'arrivent plus à passer la première ronde éliminatoire.
Il en va de même du côté des Oilers d'Edmonton et de Connor McDavid, joueur le mieux payé de la LNH avec un salaire moyen de 12 500 000$, qui ont remporté une seule série depuis l'arrivée de celui-ci dans la grande ligue, et celle-ci était survenue avant la signature de son gros contrat. Même chose pour les Panthers de la Floride, qui pensaient régler leurs déboires devant le filet en accordant un contrat de 10 000 000$ par année à Sergei Bobrovsky en 2019, et qui n'ont finalement toujours pas réussi à sortir vainqueurs d'une série de premier tour.
Un point que toutes ces équipes ont en commun, c'est que les gros salaires commandés par leurs joueurs vedettes laissent peu de marge de manoeuvre au directeur général pour bâtir une équipe compétitive tout en respectant le plafond salarial. Ce manque est particulièrement flagrant chez les Oilers, où le manque de profondeur à l'attaque après Connor McDavid et Leon Draisaitl (lui non plus pas en reste avec un salaire de 9.5 millions $) fait pitié.
On a donc beau se plaindre de son salaire, il faut se rendre à l'évidence, Carey Price est le seul joueur de la ligue empochant au moins dix millions de dollars en moyenne par année à être capable de faire la différence en séries d'après-saison, lui qui est également le seul joueur parmi les 17 plus gros salariés de la LNH à être encore en vie cette année.
Les mauvaises langues diront peut-être que Price n'est pas capable de rester constant en saison régulière, mais s'il y a bien une chose de certaine, c'est que le numéro 31 du Canadien se présente quand ça compte, et il l'a prouvé dans les deux dernières semaines en volant une série qui semblait au départ inégale sur le papier.