Néanmoins, Armia est utile au CH grâce à son physique imposant, son contrôle et sa protection de la rondelle et il est capable de marquer à l'occasion, comme l'indique son nombre croissant de buts marqués par saisons, passant de 4 en 2015-16 à 10, 12, 13 et 16 la saison dernière.
Selon un article publié par Alain Usereau, sur le site de Radio-Canada Sports, Armia est le joueur du Tricolore qui aura eu le plus gros impact sur l'équipe durant le mois de février, et ce, malgré le fait qu'il n'a pu jouer avant le 10 février en raison du protocole des commotions cérébrales de la LNH, à la suite du coup à la tête qu'il a reçu de la part du défenseur des Canucks de Vancouver, Tyler Myers, le 21 janvier dernier (soit sa fameuse soirée de 4 points).
Plusieurs tomberont certainement en bas de leur chaise en voyant les noms de Joel Armia et de Brett Kulak au sommet de la liste, mais prenez note qu'il ne s'agit pas ici d'une question de statistiques de base (but et mention d'aide), mais bien d'un coefficient de statistiques avancées mettant de l'avant la possession, les chances de marquer de l'équipe et/ou de l'adversaire, l'importance des points récoltés, les revirements et, dans l'ensemble, les probabilités de victoire de l'équipe lorsqu'ils sont sur la patinoire.
Voici le rendement des joueurs du CH, à 5 contre 5, selon les calculs d'Usereau :
1. Joel Armia : 2,00
2. Brett Kulak : 1,44
3. Jeff Petry : 1,40
4. Joel Edmundson : 1,37
5. Jesperi Kotkaniemi : 1,37
6. Tyler Toffoli : 1,34
7. Phillip Danault : 1,24
8. Alexander Romanov : 1,17
9. Brendan Gallagher : 0,95
10. Jonathan Drouin : 0,67
11. Corey Perry : 0,58
12. Nick Suzuki : 0,46
13. Victor Mete : 0,43
14. Paul Byron : 0,21
15. Josh Anderson : 0,05
16. Ben Chiarot : -0,01
17. Jake Evans : -0,09
18. Tomas Tatar : -0,14
19. Artturi Lehkonen : -0,30
20. Shea Weber : -0,35
Dans le cas d'Armia (1er)
Armia ne compte que 3 points en février et ces derniers ont été marqués lors des deux deniers matchs de l'équipe face aux Jets de Winnipeg. Par contre, le moment où il a récolté ces points a été très important dans le contexte. Lors du match de samedi soir, il a récolté une mention d'aide sur le but égalisateur de Nick Suzuki. Le match précédent, non seulement avait-il donné les devants au Canadien en marquant le premier but du match, mais il en avait ajouté un second pour doubler l'avance de son équipe en première période. Donc, bien qu'il n'ait inscrit que 3 points en février, on ne parle pas ici d'un but dans un filet désert ou d'une mention d'aide dans une victoire avec plusieurs buts d'avance.
Dans le cas de Kulak (2e)
Ce ne sont pas ses 2 points en février qui feront de lui un défenseur indispensable, mais Kulak a simplement bien été utilisé par son entraîneur. Il n'a pas causé trop de revirement et a terminé deux matchs avec un différentiel de -1 et deux autres avec un différentiel de +1 (le reste étant +/- 0). Il n'a pas été flamboyant, mais il a gardé son jeu simple et bien qu'il n'ait pas noirci la feuille de pointage bien souvent, l'adversaire ne l'a pas fait à ses dépens non plus.
Dans le cas de Weber (20e / dernier)
Le capitaine du Canadien est souvent opposé aux meilleurs éléments offensifs de l'adversaire et cela commence à le rattraper. Il est plus souvent sur la patinoire pour un but contre que pour un but pour et son manque de vitesse commence à être exploité. Tout le monde aime et respecte Shea Weber, mais serait-ce le temps de donner un peu moins de responsabilités à Weber et un peu plus à Jeff Petry (3e de la liste) ?
Dans le cas de Danault (7e)
Lors du même exercice la saison dernière, c'est Phillip Danault qui trônait au sommet de la liste. Cette saison, le Québécois a gardé ses responsabilités défensives, principalement contre les meilleurs trios des adversaires, mais il a vu sa charge offensive diminuer, ce qui peut expliquer ses 8 points en 20 matchs cette saison. Danault est toujours à la recherche de son premier but de la saison, mais il fait (généralement) le travail défensivement.
Donc, au-delà des points, beaucoup de choses se passent et sont analysées sur la patinoire lors d'un match de hockey. L'expansion des statistiques avancées donne une nouvelle perspective sur l'utilité des athlètes qui n'ont plus nécessairement besoin de faires des points afin de prouver leur valeur.
Crédit : Pour plus d'information sur le calcul, ainsi que pour un descriptif plus détaillé, veuillez consulter l'article d'Alain Usereau, sur le site de Radio-Canada Sports, en cliquant ici.