Gustafsson est surtout réputé pour être un défenseur à caractère offensif, d'où ses 60 points (17 buts et 43 mentions d'aide) en 2018-2019. Ici à Montréal, on ne le connaît pas énormément, car celui-ci évoluait majoritairement dans l'Ouest (Chicago et Calgary) lors des dernières saisons. Cependant, son ancien entraîneur-chef du côté des Blackhawks, Jeremy Colliton, a livré des propos très pertinents en entrevue avec TVA Sports, sur le nouveau venu des Canadiens de Montréal.
Colliton a eu la chance de diriger Gustafsson en 2017-2018, lorsque ceux-ci étaient avec les IceHogs de Rockford dans la AHL. Puis également la saison suivante, lorsque Colliton a pris les rênes des Blackhawks, suite au congédiement de Joel Quenneville.
Colliton n'avait que de bons mots pour son ancien protégé, tant au niveau social, qu'au niveau hockey.
«C'est une bonne personne qui offre une belle énergie à une équipe»
«Il est très talentueux et il peut orchestrer des jeux spéciaux, assure Colliton. Il peut glisser la rondelle sous la lame d'un bâton et décocher un bon tir, qui donnera un filet ouvert à un joueur (sur le retour).»
«Il est très dynamique à la ligne bleue et il est excellent pour s'impliquer dans une incursion comme quatrième attaquant.»
Cependant, comme tout défenseur offensif, il se peut que les failles défensives se fassent ressentir à la longue.
«Ce dont nous avons toujours discuté, c'est de bien choisir le moment d'appuyer l'attaque (picking your spots) et être prêt à défendre, a-t-il prévenu. Tu dois être à point lorsque vient le temps de défendre ton territoire et être bien positionné.»
L'entraîneur des gardiens des Blackhawks Jimmy Waite était également de passage sur les ondes de TVA Sports pour analyser le jeu de Gustafsson. Celui-ci a révélé ce qui semble être la plus grande faille dans le jeu de Gustafsson, soit la constance.
«C'est un peu le problème d'Erik. Il n'est pas constant dans sa zone. Il y a des soirs où c'est difficile de ne pas perdre sa couverture d'homme dans son territoire, de marquer son adversaire et d'être plus corpulent devant son filet.»
Lorsqu'il est à son meilleur, Gustafsson peut être utilisé pendant de nombreuses minutes, ce qui peut récompenser son équipe.
«Il faut vraiment l'utiliser dans des situations plus offensives, en espérant qu'il va bien jouer dans sa zone...»
«Erik a écoulé de grosses minutes avec nous. Tant qu'il performe tous les soirs et qu'il est plus constant, il a la capacité de jouer 20 minutes ou plus par match.»
Avec toutes les qualités offensives qu'il a, ce serait un crime de ne pas l'utiliser sur le jeu de puissance. Le hic, c'est qu'il y a congestion à la ligne bleue du CH. Merrill et Romanov ne mérite pas de se faire rayer de l'alignement, alors Gustafsson devra mettre les bouchées doubles pour se frayer un chemin jusqu'au top 6.
Dominique Ducharme avait légèrement révélé une partie du plan, concernant Gustafsson, lundi dernier.
«On ne pratique pas beaucoup, alors il faudra trouver des solutions», a expliqué Dominique Ducharme lundi, tout en reconnaissant le potentiel de l'Européen en supériorité.»
Ducharme a également parlé de la possibilité de jouer avec 11 attaquants et sept défenseurs lorsque Gustafsson sera prêt à intégrer l'alignement.
«C'est censé être l'une de ses forces. On a vu beaucoup de vidéos de lui, mais il faut le voir avec nous, sur la glace. Il amène assurément de la compétition en arrière. On évaluera en temps et lieu les avantages et les inconvénients d'effectuer un changement en défense.»