Le Québécois a livré une superbe entrevue avec Renaud Lavoie, où il en a profité pour mettre cartes sur table. Selon ses dires, le Canadien ne l'aurait pas relancé lors des négociations de contrat. Il aurait voulu rester à Montréal, mais dans son esprit, il savait qu'il allait quitter le Tricolore, et ce, dès le début de la saison 2020-2021.
« Ils ne sont pas revenus à la charge pour me garder. J'aurais voulu rester à Montréal. C'est correct aussi. Les Canadiens ont pris la décision d'y aller avec les jeunes. Je ne suis pas fâché, je comprends très bien. Je ne suis pas le premier à qui ça arrive. On dirait que je le savais depuis le début que je m'en allais. Ma femme et mon enfant m'ont aidé énormément. Je revenais du hockey et ce n'était pas facile pendant la pandémie. J'avais le vent dans la face, solide, mais c'était important pour moi de réussir. »
Danault a également admis avoir un peu perdu sa passion pour le hockey lors des dernières saisons. Il n'aimait pas particulièrement son rôle à caractère défensif à Montréal, mais il faisait toujours ce que ses entraîneurs lui demandaient, sans se plaindre. Toutefois, il est content de son nouveau rôle avec les Kings, avec qui il a beaucoup de liberté et de plaisir.
« C'est une autre chose. Ce n'est pas juste défensif, pour l'instant. À Montréal, je tentais de ne pas trop y penser. Mon but premier reste le hockey. Mais quand tu ne peux pas t'amuser avec la rondelle et que tu te concentres juste sur le jeu défensif, la passion peut baisser tranquillement. Je ne chialais pas et je faisais mon rôle. Je faisais ce qu'on me disait de faire. Ici, on me donne plus de liberté et on me permet de voler de mes propres ailes. »
Le numéro 24 a également jasé de son adaptation dans son nouvel environnement. Une chose est certaine, la « vibe » de Los Angeles n'est pas du tout la même qu'à Montréal. Il ne s'en est pas caché, il appréhende fortement son nouveau style de vie, même s'il est fort différent.
« On s'adapte tranquillement, c'est complètement différent. Nous sommes allés au restaurant, on a juste soupé ma femme et moi. Il n'y a eu aucune photo et aucun autographe. C'est juste très simple. À Montréal, tout le monde te connaît et c'est le seul sport. Ici, on est le sixième sport le plus populaire. Los Angeles, c'est énorme! Il y a beaucoup de monde. Ça nous permet de faire d'autres choses aussi. Mentalement, c'est moins dur. C'est un gros changement et une grosse adaptation. »
Le joueur de centre a toujours été doté d'une authenticité hors pair, une facette que j'apprécie beaucoup de Phillip. Il livre toujours le fond de sa pensée, ce qui n'est pas donné à tout le monde.