Benoit-Olivier Groulx : une excellente première saison derrière la cravate
À l'aube des séries éliminatoires de la LAH, le Québécois Benoit-Olivier Groulx peut dire mission accomplie concernant sa première saison professionnelle. Choix de deuxième tour des Ducks d'Anaheim en 2018, le Québécois n'a pas tardé à s'installer confortablement au sein de la formation des Gulls de San Diego.
En 42 duels, il a amassé 29 points, dont 10 buts, en plus d'avoir maintenu un impressionnant différentiel de +14. Groulx s'attendait à connaître une transition difficile entre la LHJMQ et la LAH, mais tout s'est déroulé à merveille à ce niveau-là.
« Ç'a vraiment été mieux que je pensais. J'avais parlé à des amis qui avaient fait le saut un an avant moi. On me disait que l'ajustement était le plus difficile à faire avant d'arriver à la LNH. »
Pour plusieurs joueurs, la pandémie a causé beaucoup de maux, surtout au niveau de l'adaptation. Cependant, Groulx s'en est servi comme étant une force et il s'est très bien organisé pour que sa préparation soit impeccable.
« Je ne pouvais pas être mieux préparé pour attaquer cette première saison. Je suis arrivée à Anaheim six mois avant le début de la saison sans savoir quand la saison allait réellement commencer. Je me suis entraîné avec les joueurs des Ducks. Des gars de la LNH, ça n'envoie pas de passes dans les patins. Le rythme d'entraînement était élevé. Nous avons joué des matchs intra-équipe. Je me suis amélioré. J'ai pris confiance. J'étais prêt quand la saison a commencé. Je pense que le report de la saison m'a aidé à long terme. »
Malgré un lent départ, il s'est retroussé les manches et il a ajusté son jeu au fur et à mesure que la saison avançait. Reconnu comme étant un attaquant à caractère défensif, Groulx a fait de l'excellent travail dans les trois zones, tout en gardant des coéquipiers réguliers pour la majeure partie de la saison. Il y porte également une certaine fierté.
« Je n'ai récolté aucun point à mes six premiers matchs. Je n'avais pas vraiment d'occasions de marquer non plus. Puis, j'ai marqué mon premier but et tout s'est placé par la suite. J'ai commencé à jouer sur l'avantage numérique à partir du 15e match quand j'étais rendu plus à l'aise avec le calibre de jeu de la ligue. Les entraîneurs voyaient que je m'améliorais. Ils m'ont donné plus de responsabilités. J'ai toujours été utilisé en désavantage numérique. J'ai joué dans un troisième trio toute l'année avec Bryce Kindopp et Alex Limoges. Nous étions confrontés aux meilleurs trios adverses, mais nous avions une bonne chimie et nous avons marqué plus de buts que les trios que nous devions surveiller. »
Le jeune homme de 21 ans se rapproche considérablement de son rêve de jouer dans la LNH. À deux occasions, les Ducks ont fait appel à lui, cette année. Malheureusement, son baptême de la LNH devra attendre, mais il a confiance d'avoir ses chances de jouer à Anaheim l'an prochain.
« La veille d'un match contre les Kings de Los Angeles, j'ai pratiqué dans un trio régulier. Pendant un moment, j'ai pensé que j'allais vivre mon baptême, mais finalement, j'ai réalisé qu'on m'avait placé sur un trio à la place de Ryan Getzlaf, qui n'était juste pas à l'aréna cette journée-là! »
« Je me sens très près du but. Mon année d'expérience va me servir et je pense que j'aurai l'occasion de jouer des matchs dans la LNH la saison prochaine. Il y a deux choses que j'ai vraiment améliorées cette saison: mes habiletés offensives et ma protection de rondelle. Même si je ne suis pas reconnu pour l'aspect offensif de mon jeu, je sais que je peux être un joueur utile sur les 200 pieds de la patinoire. »
Cette saison est très particulière, car la Coupe Calder ne sera pas à l'enjeu à la ligne d'arrivée. Toutefois, la division dans laquelle les Gulls de San Diego évoluent va se disputer des séries éliminatoires, sans toutefois y gagner un prix au terme de la compétition. Ce sera vraisemblablement du millage supplémentaire, qui sera bénéfique, pour l'espoir des Ducks.
« Ce n'est pas trop hot comme concept. Nous sommes sept équipes à participer aux séries, mais comme nous faisons partie du top-3, nous avons obtenu un bye pour les premières étapes des séries. On commence vendredi et l'on pourrait se rendre jusqu'au 29 mai, mais il n'y a pas de coupe à l'enjeu et l'on ne sera probablement pas payé non plus. Mon père va venir me voir jouer les derniers matchs. Les familles ont le droit d'assister aux matchs. Je vais rentrer à Gatineau deux jours après la fin des séries! »
