André Tourigny a lancé un message très limpide aux partisans du CH
Combien de fois, depuis le début du calendrier régulier du Canadien de Montréal, entendons-nous « faites jouer les jeunes »? Trop souvent. Puis l'idée de la plupart des amateurs au sujet du « développement » est erronée.
À ce sujet, de passage sur le plateau de « L'Après-Match » sur les ondes de TVA Sports, André Tourigny a parfaitement détaillé la définition du mot développement. Après la lecture de ces lignes, votre perception devrait changer aussitôt!
Voici le discours de l'Ours de l'Arizona :
« Le monde pense que le développement, c'est de faire jouer les jeunes, mais ce n'est pas ça le développement.
Je te donne un exemple : si tu as un gars de 12 ans qui veut être médecin, envoie-le tout de suite à l'université, il va apprendre, il va faire des erreurs et il sera docteur un moment donné. Mais ce n'est pas de même que ça marche. Tu dois d'abord aller au secondaire, au cégep, puis à l'université, et éventuellement tu fais ton internat et tu deviens médecin. Chaque chose en son temps. Si tu essaies de précipiter les choses, tu n'aides pas le développement. C'est la même chose au hockey.
Le monde dit : "fais jouer le jeune". Ok, fais-le échouer à tous les jours. Ça, c'est bon pour la confiance! Ça, ça développe un joueur. Voyons, ce n'est pas de même que ça marche!
Il faut que le jeune soit dans un niveau où il est capable de bien exécuter, de bien performer. Ça se peut que ce soit dans la Ligue américaine ou dans le junior. Il n'y a rien de plus faux que croire que de le faire jouer dans un niveau supérieur lui permettra de se développer davantage. Il faut qu'il soit dans un niveau où il peut bien réussir. Sinon, ça ne marchera pas son affaire et il va se démotiver. »
En plein dans le mille. Une marche à la fois, comme dirait mon camarade Keven!
