Tyler Toffoli vs. Michael Ryder : RIEN À VOIR!
Soyons clairs en ouvrant la valve, Tyler Toffoli n'a rien d'un Michael Ryder outre son numéro et sa petite bouille. Pour ce qui est du style de jeu préconisé par les deux joueurs, ils se retrouvent à des années-lumière l'un de l'autre. Toffoli joue comme un gagnant, ce qui n'est pas donné à tous les joueurs d'offrir un pareil rendement. Jouer comme un gagnant, c'est être généreux avec ses coéquipiers et se soucier des détails importants d'une partie.
If I see anyone else call this god Michael Ryder... @CanadiensMTL https://t.co/cx2M1eISCv— Alex Brisson (@AlexBrisson37) February 3, 2021
Quand j'entends un amateur ou même un spécialiste "hockey" indiqué que Toffoli ressemble à Michael Ryder, le poil me dresse sur les bras, c'pas mêlant! Décortiquer un joueur, l'analyser en profondeur et résumer son coffre à outils, ce n'est pas donné à tout le monde. Par contre, un joueur aussi unidimensionnel que Ryder, c'est facile de disséquer sa game : franc-tireur. Point. Son coup de patin était peu élégant, son souci défensif était médiocre et son intelligence hockey... sous la moyenne. Oui, il possédait cet instinct de bien se positionner dans l'enclave, mais ça s'arrêtait là.
Pour revenir à l'étoffe de "gagnant" de Toffoli, elle est palpable dès qu'il foule la surface glacée. Il est soucieux des détails, de l'aspect défensif de sa game et de rendre ses coéquipiers meilleurs (il le fait d'ailleurs très bien avec Jesperi Kotkaniemi). Lorsqu'il est en possession du disque, il ne panique jamais et il rend toujours la bonne décision, grâce à un sens du jeu très accru. En plus de ça, il possède un tir vif, un revers précis et des mains magiques, qui sont en réalité un bonus pour l'équipe qu'il représente. Sa seule faiblesse demeure sa vitesse, mais comme Suzuki, il sait en tirer profit.
Il est bon sur le 200 pieds, comme aime me lancer mon chum Frank! Sur le long des rampes, il remplit également un boulot colossal... et tout ça, pour seulement 4,25 millions de dollars (4 ans), ce qui fait certes sacrer Jim Benning, qui regrette de ne pas l'avoir ramené chez lui, à Vancouver. Un joueur de cette trempe, même s'il n'est pas une vedette, change tout de même la donne au sein d'une unité. Pour le suivre depuis son parcours junior, alors qu'il portait l'uniforme des 67's d'Ottawa, je peux vous témoigner tout mon amour envers ce joueur.
