D'abord déçu de voir environ 70 joueurs passer devant lui dans l'organisation, Kidney s'est finalement servi de cet échec comme motivation pour aller de l'avant et pour s'améliorer de jour en jour.
« Je n'ai pas joué mon style, a-t-il admis au Journal de Québec. J'ai été un peu pris par surprise en arrivant là-bas. Les gars sont plus gros, plus forts et plus physiques. Je ne savais pas à quoi m'attendre au départ et ça m'a ouvert les yeux sur ce que je devais améliorer. »
Le numéro 12 du Titan d'Acadie-Bathurst veut donc prouver à l'état-major du Tricolore que le joueur qu'ils ont vu jouer au camp des recrues n'est pas le « vrai » Riley Kidney. Pour ce faire, celui-ci n'a qu'un seul objectif en tête, soit de dominer la LHJMQ.
« Je sais que je n'ai pas été à mon meilleur à Montréal et ça me sert de motivation. Je voulais revenir à Bathurst et « détruire » la LHJMQ. Je veux prouver au Canadien quel genre de joueur je suis et jusqu'à présent, je pense que c'est ce que je fais. »
Pointant présentement au deuxième rang des pointeurs du circuit Courteau, en vertu d'une récolte de 17 points, dont sept buts, en 11 rencontres, on peut dire que c'est bien parti pour Kidney en ce début de saison. Surtout qu'en l'absence du Québécois Hendrix Lapierre, qui est toujours avec les Capitals de Washington, c'est sur lui que repose la responsabilité de faire produire l'offensive du Titan.
« J'aime être le gars sur qui l'équipe compte en attaque. J'aime avoir la pression de savoir que les autres formations vont me rendre la vie difficile chaque soir. Je pense que ça va m'aider pour le reste de ma carrière. »
Car même s'il se débrouille dans les trois zones, c'est bien sur le plan offensif que Kidney possède le plus d'habiletés.
« C'est l'un des meilleurs marqueurs de la ligue et il apporte beaucoup en attaque. Le Canadien m'a dit que son jeu défensif était A1. Je sais, moi, que sa force c'est son attaque, mais je suis content d'entendre qu'il a fait attention à son jeu défensif, estime ainsi son entraîneur-chef, Mario Durocher. Par contre, ce n'est pas pour ça qu'il sera étiqueté dans la LNH. Il faut quand même qu'il ne l'oublie pas parce que si tu veux faire des points, il faut que tu sois capable d'aller récupérer la rondelle. Il veut jouer pro et c'est à nous de serrer une vis qui, parfois, n'a jamais été vissée. »
Source : Journal de Québec